Interview avec Amélie Malbranque,
Analyste chez Uniprêt
Bonjour Amélie, merci d’avoir accepté cette interview.
Pour commencer, en tant qu’analyste, comment décrirais-tu l’évolution de ton métier depuis que tu l’exerces ? Quels sont les changements les plus significatifs que tu as observés au fil des années ?
Amélie : Dans le passé, les critères d’octroi de crédit étaient plus souples, avec plus de tolérance. Cependant, au fil du temps, avec les analyses approfondies des risques et des crises économiques, les normes se sont resserrées. Les attentes des clients ont également évolué, influencées en partie par les médias, et ils sont plus exigeants sur les conditions de financement. Le recours au regroupement de crédits (RAC) n’est plus seulement associé à des personnes endettées, mais aussi à ceux souhaitant financer des projets sans alourdir leur endettement mensuel. Actuellement, dans environ 80 % de nos dossiers, nous finançons également des projets à venir.
Selon toi, quels sont les éléments indispensables pour réussir en tant qu’analyste dans ce domaine spécifique ? Quelles compétences ou qualités personnelles sont essentielles pour exceller dans ce rôle ?
A : En tant qu’analyste, la curiosité et l’écoute client sont essentielles pour comprendre les besoins individuels et construire un argumentaire solide. Cependant, cette approche doit être équilibrée par une connaissance approfondie des normes bancaires spécifiques et des meilleures pratiques pour offrir des solutions efficaces.
Comment perçois-tu l’impact des avancées technologiques et des outils analytiques sur ton travail au quotidien ?
A : Chez Uniprêt, nous disposons d’un outil qui centralise toutes les informations clients, facilitant ainsi la transmission des dossiers bancaires sans nécessiter une double saisie sur les plateformes fournies par les banques. Cette automatisation permet un gain de temps significatif. Cependant, je crois fermement en l’importance du rôle humain dans la compréhension des besoins, l’orientation des projets, le traitement des dossiers et je pense qu’une analyse humaine est nécessaire pour évaluer pleinement certaines décisions.
Peux-tu partager ta vision de l’avenir de l’industrie du regroupement de crédit ?
A : Dans une société axée sur la consommation, où l’accès au crédit est facilité, il y aura toujours une demande constante pour nos services. Les comportements comme la jalousie sociale, où l’on aspire à surpasser les autres, contribuent également à cette dynamique. Du côté des institutions bancaires, les normes d’octroi de crédit évoluent en fonction des données statistiques, de la performance financière et surtout du contexte économique global.
Comment te distingues-tu dans ton métier ?
A : Dans mon travail, je consacre du temps à comprendre les détails des dossiers clients, ce qui me permet de les défendre efficacement. Par exemple, j’ai récemment pu sauver un dossier en identifiant un problème de rejets de paiement lié à la fermeture imminente d’une banque. Cette approche humaine et proactive dépasse les capacités des robots d’analyse. De plus, je maintiens une attitude positive et accueillante, essentielle dans un secteur souvent confronté à la détresse sociale des clients.
Merci pour cette entrevue, Amélie.